Ran, une femme samouraï, voyage au grès du vent et de l'odeur du saké en compagnie de Myao, une fille un peu simplette, de l'école Neko Teken spécialisée en arts martiaux. L'histoire raconte les péripéties des ses deux compères de fortune et parfois d'infortune dans un Japon médiéval. Sans réelle trame de fond, si ce n'est celle de subvenir à ses besoins notamment en terme de saké. Deux personnages, aux caractères opposés, forment le couple détonnant de cette série, suite d'aventures indépendantes, à l'esprit « Road movie ».
J'avais vu l'animé il y a longtemps. C'est sympa, ça rappelle un peu Samourai Champloo mais sans les gros délires, c'est peut être pour ça que Champloo est plus popullaire, d'ailleurs, mais je préfère Kazemakaze, dommage qu'il n'y ait pas de commentaires.
Les lois somptuaires sont respectées, et en général ça ressemble vraiment à l'époque Edo. Ne pas s'attendre à des Bishônen, les graphismes sont bof en général, mis à part Tsukikage Ran.
Les combats ne sont pas toujours très réalistes, Ran et Miao font trop facilement du one-shot, même quand elles se retiennent. En plus, aller à mains nues contre une arme de mêlée est dangereux, surtout contre une épée ou un katana. Dans le film de karaté Kuro-obi, les policiers militaires au début sont super maladroits avec leurs Guntô. Ils utilisent notamment Hassô-no-kamae, une posture obsolète en Kendô à cause de son manque d'allonge et de polyvalence. En plus, la trajectoire devient prévisible.
Les traductions sont bonnes en général. Au début de l'épisode 3, il y a une petite erreur. "Rippana o-chichin" a été traduit par "oh ! comme il est mignon" plutôt que par quelque chose comme "quel formidable pénis" ou "cette bite a du potentiel..."
Et aussi, elle est idiote de laisser traîner tout le pognon qu'elle trouve sur sa route en l'abandonnant à des gens qui la méritent largement moins qu'elle, alors qu'elle et Miao sont tout le temps ruinée. C'est à la fois logique et honnête de se servir au moins un peu dans le trésor de bandits qu'on a arrêté, par exemple, alors que les forces de l'ordre n'ont rien foutus.
Les termes "onna samourai" et "onna yojimbo" semblent correctes, du moins "grammaticalement parlant". Historiquement, les femmes liées au milieu des samouraïs étaient appelées par des termes divers. "Buke no Onna", les femmes de la caste guerrière, c'est à dire les non-combattantes inclues, les femmes, les filles, les soeurs et les mères. "Onna-bugeisha" désigne des femmes pratiquantes d'arts martiaux, typiquement la fille d'un maître de dôjô, la plus célèbre est Chiba Sanako. Les femmes activement impliquées dans la guerre étaient appellées "Onna-musha", littéralement femme-guerrière. Il y a aussi un terme plus rare, "Besshikime", qui selon Akaguma désigne des sortes de gardes du corps féminins, je suppose similaires aux Yojimbo. Yojimbo est souvent traduit par "garde du corps" mais il faut plus le comprendre comme gros-bras ou homme de main. On voit une Besshikime expressément désignée comme telle dans le manga
Lone Wolf & Cub, il me semble qu'elle apparait aussi dans l'un des films.