
QP (prononcez Kyûpi) est un des hommes les plus virils qui soit dans l'histoire du manga. Le drama a toutefois l'air un peu différend, lors du premier épisode QP ne s'est pas montré du tout, il semble que le drama soit centré sur Azuma Ryô.
Vous noterez que son nom signifie "Orient" et "Gentil". Peut être représente-t-il cette jeunesse japonaise égarée, mais qui a bon fond en réalité. C'est peut être aussi une allusion aux tribus barbares et aux clans samouraïs qui vivaient éloignés de la capitale, Kyoto, et de sa vie mondaine et de sa culture sophistiquée. Dans ce cadre, Ryô représente les "barbares" aventureux qui troublent la bonne société et les bien-pensants.
Kotori signifie "oisillon", une ironie volontaire et humoristique de la part de l'auteur.
Lorsqu'il était enfant, QP était un peu le caïd des bacs à sables du coin... il a une ossature épaisse et mange beaucoup, donc dès la maternelle il dominait les autres gamins. Le manga est parsemé des exploits légendaires de QP, le genre de trucs qui servent à faire des légendes ou des sagas de vikings. Par exemple, il y avait deux bus qui se rendaient à l'école de QP, mais l'un des deux était toujours rempli à rebord, tandis que l'autre était toujours vide : c'était le bus personnel de QP, sa limousine semi-privée, seul le chauffeur osait monter dedans. Petit à petit QP est devenu un délinquant, jusqu'au jour où on l'a envoyé en correctionnelle après une baston épique, qui s'est finie en QP versus les flics. Et les flics ont faillis perdre (si je me souviens bien, QP a failli par être démoralisé et se rendre). Après ça il a finit par se calmer. Mais l'un de ses rares amis d'enfance, Azuma Ryô, ne s'est jamais calmé. Lui et ses amis ont pris des chemins différends. L'un d'entre eux s'est intégré à la société et à fondé une famille, QP est devenu un type humble et décent après être sorti de prison... Azuma Ryô lui a toujours été très ambitieux et prêt à tout pour réaliser ses rêves, il était né pour vivre dans les ténèbres de la société. Mais avant qu'il ne s'en aperçoive, Ryô se retrouva tout seul, ses amis avaient pris des chemins différends du sien, et il était désormais embarqué dans le monde du crime, mais c'est dans la solitude qu'il arpentait la voie du carnage, Shura-no-Michi.
Le manga s'est arrêté sur cette teinte sombre, moins une leçon de morale qu'un conte et une mise en garde de la part de l'auteur.
C'est dommage qu'il ne semble jamais leur dire la terrible vérité sur ce genre de leçons, comme par exemple celle que sert à inculquer Ueda Hidetora, et qui correspond dans une certaine mesure à un... Stoïcisme Confucianiste. Car en effet, c'est le genre de trucs que les délinquants juvéniles peuvent apprendre en classe, s'ils écoutent plus attentivement ! Le problème, c'est que la pédagogie japonaise est assez décadente : ils ne connaissent pas le concept de Upaya, les Moyens Habiles du Bouddhisme. Ca veut dire que certaines choses doivent êtres exprimées de façons diverses, afin d'êtres mieux comprises ; et aussi qu'un tel comprendra mieux si tel problème est envisagé sous tel aspect, expliqué de telle façon. Le seul qui semble faire usage de moyens habiles dans le monde du manga me semble être GTO. Par exemple, lors des premiers épisodes, lorsqu'il inculque sa leçon sur les relations profs-élèves à ces truands en leur faisant faire trempette.
Pour en revenir au drama, il semble se dérouler chronologiquement après la fin du manga, car Ryô à sa cicatrice sur la joue, qu'il reçoit à la fin. C'est sympa de voir ce qu'il est devenu, j'aime bien Ryô, mais ça hôte un peu l'aspect "... et il disparu dans les ténèbres pour ne plus jamais en revenir" de la chute de l'œuvre originale.
L'auteur du manga original, Takahashi Hiroshi-senseï, est renommé pour ses mangas de racailles, plusieurs ont étés adoptées en drama. L'une de ses œuvres,
Worst, était publié en France, mais ils ont finis par laisser tomber la licence car les ventes n'étaient pas assez élevées. C'est l'une des meilleures Team de France qui se chargent de leur traduction amateur maintenant, il semble même avoir une petite réputation chez les anglophones (qui pourtant dominent le marché mondial) ! Je serais Président, j'en serais plus fier que de Dassault... j'déconne.
