L'histoire prend place dans le Kamiatsura, un pays resté près des traditions orientales (les vêtements, les coutumes, les maisons). Là-bas posséder pouvoirs et magie est chose commune. Le héros, Kamiazuma Touka est au début de l'histoire à la recherche de Momoko, son ancien amour. Il entretient des relations plutôt ambiguës avec sa mère et a une double personnalité (il devient parfois une fille). Touka possède un pouvoir caché en lui, la Sekiken. Au fil de l'histoire, Touka va revoir défiler des images du passé, proche et lointain, pour comprendre la source des évènements il y a 2000 ans.
Vous aviez trouvé Yami to Boshi to Hon no Tabibito étrange, voir tordu ? Toka Gettan perpétue la ligné, mais cette fois, avec un scénario complet, très difficile à abordé, mais qui souffre d’un certain nombre de griefs particulièrement dérangeants. En fait, on peut dire que TG fait mieux ou pire, selon la manière dont on le regarde, que sa petite sœur Yami.
Comme pour Yami, TG est l’adaptation d’un Eroge sur PC, et d’une version tout public sur PS2. Les univers de ces deux séries sont les mêmes car ils sont en réalité des spin off d’un autre jeu hentaï plus connu sous le nom de Moonlight Lady. Toutefois, les intrigues et les protagonistes étant tous différents, il n’est pas nécessaire d’avoir connu l’une ou l’autre de ces œuvres pour les aborder. Rien que le fait de comprendre l’intrigue d’une des histoires étant en soit un challenge.
Alors que dire de TG ? Autant Yami disposait d’une ambiance un peu cintrée, autant TG est vraiment extrême, du moins pour moi. Il faut déjà préciser la manière dont est abordée l’histoire est vraiment trop perchée. De manière chronologique en fait, il faudrait regarder les épisodes de la fin au début. Seulement voila, c’est pas entièrement le cas car certains épisodes sont difficiles à replacer dans le temps. J’ai surtout eut un gros problème avec les épisodes 24,25 et 26 car les 3 donnent l’impression d’être le point de départ de l’histoire. Bref, c’est chiant à expliquer, et difficile à cerner. ET puis quand on regarde les 2 premiers épisodes, comme pour Yami, c’est un véritable défi pour ne pas stopper net le visionnage car on ne comprend rien. Y a de l’action avec des protagonistes inconnus, y a des dialogues qui ne prennent un sens que lorsque vous avez vu l’ensemble de l’œuvre et ça part dans toutes les directions. Bref, comme je l’ai dit pour Yami, trop d’originalité, tue l’originalité car à ce stade, on a juste envie de passer à autre chose.
Mais le truc qui m’a donné envie de brûler TG c’est l’épisode 3. Franchement, si comme moi vous ne supportez pas l’inceste, passez votre chemin parce que très honnêtement, cet épisode a juste ruiné mon envie de poursuivre la série. En effet, il y a une scène de sexe entre Toka et sa mère, où rien n’est montré certes, mais qui est très suggestive. Je veux dire le liquide blanc, on sait tous de quoi il s’agit. Et puis les allusions entre eux deux sont insupportables car rebelote, on te t’en remet une couche. Alors soyons clair, il y a une logique à cela et même une excuse scénaristique. Mais je suis désolé, ce n’est pas parce que tu utilises une astuce très récurrente dans les Hentaï pour expliquer les relations incestueuses que ça justifie ce genre de contenu dans un animé tout public. On peut prendre en contre exemple Angel Sanctuary qui abordait ce thème également, mais où là, la mise en scène a été faite de telle manière que rien n’a été suggéré et où cet aspect est très pudique.
En revanche, il est a préciser que l’intrigue est vraiment très bien travaillée et que le format en 26 épisodes permet d’approfondir réellement le scénario ainsi que le relief des protagonistes ce qui est appréciable. De même, on a droit à des explications convaincantes et une fin qui se justifie pleinement. De manière générale d’ailleurs, l’ensemble de l’œuvre est rythmée et gagne en intérêt à mesure que l’on progresse et je dois l’avouer, quand j’ai fini TG, je me suis dit « ah oui, quand même c’est vraiment pas mal » car il y a de bonnes idées et la trame principale, qui n’est pas dénuée de rebondissements, est intéressante. Enfin, l’aspect relationnel est également bien travaillé, et si il est vrai que l’on peut classer l’animé dans la catégorie shojo ai, ce n’est pas entièrement le cas, ce qui reste un bon point car explique un peu le tourment des protagonistes dans leurs relations entretenues. Ainsi, le casting dispose d'un bon background, surtout pour les principaux, qui a été pas mal fouillé. Enfin, l’aspect fan service est assez agréable car une fois de plus, il est utilisé à bon escient. Pour les amateurs de ecchi, il y a ce qu’il faut, les personnages féminins sont magnifiques et si vous aimez les scènes chaudes, vous en aurez.
En outre, graphiquement, comme je le dis, les studios DEEN connaissent très bien leur métier et nos yeux sont vraiment éblouis par la beauté des protagonistes et des décors. Le chara design est très recherché et l’animation très satisfaisante avec des combats fluides avec une bonne mise en scène.
Au niveau de la bande son, comme pour Yami, on retrouve ces thèmes très bien en rapport avec l’action à l’écran. L’ost est riche avec des tracks très intéressantes. J’ai trouvé les génériques satisfaisants mais bizarrement, mois bien que dans Yami.
Pour le scénario, il est intéressant et très travaillé, mais tellement difficile à aborder que c’en est un calvaire. Franchement, c’est un vrai supplice que de suivre l’intrigue et le parti prit de certaines scènes renforce l’envie de jeter l’animé dans la corbeille. Il n’empêche que l’aspect scénaristique se veut ambitieux, ce qui, quoi qu’on en dise, reste forcément un plus, même si cela le dessert beaucoup.
En conclusion, TG a joué maladroitement avec ce système de first/last épisode ce qui l’handicap énormément, sans compter qu’il n’était pas nécessaire de jouer sur un aspect mature trop débridé, car ces deux point feront décrocher les ¾ des spectateurs. Toutefois, c’est un très bon shojo ai, très recherché et ambitieux, qui satisfera pleinement, ceux qui auront assez de volonté pour aller jusqu’au bout.